Nouveaux tarifs des médecins : ce qui va changer pour vous
Après des négociations intenses, les syndicats de médecins libéraux, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, ont finalement trouvé un accord avec l'Assurance maladie. Dès la fin de l'année 2024, des changements significatifs vont entrer en vigueur concernant les tarifs des consultations médicales. Voici un aperçu détaillé de ce qui va changer pour vous.
Augmentation du prix des consultations chez les médecins généralistes
À compter de la fin de l'année 2024, les consultations chez les médecins généralistes verront leur tarif augmenter significativement. Le coût d'une consultation passera de 26,50 euros à 30 euros. Cette hausse vise à mieux valoriser le travail des généralistes et à rendre la profession plus attractive, notamment pour les jeunes médecins en début de carrière.
Consultation chez un spécialiste : quel coût à l’avenir ?
Nouveau tarif chez le gynécologue
Les consultations chez les gynécologues subiront elles aussi une augmentation notable. Ainsi, le tarif de la consultation de base passera de 31,50 euros à 40 euros, à condition que ces spécialistes ne pratiquent pas de dépassements d'honoraires ou qu'ils se soient engagés à limiter ces dépassements (médecins adhérents Optam). Dans le cas contraire, le coût pour les patients sera plus élevé et le remboursement par la Sécurité sociale sera limité.
Consultations chez le pédiatre : jusqu’à 60 euros
La pédiatrie est également concernée par cette nouvelle convention. Les tarifs de base pour les consultations chez les pédiatres seront revalorisés et varieront de 31,50 à 60 euros, en fonction de l'âge des enfants et des motifs de consultation. Par exemple, une consultation pour un enfant de moins de 2 ans coûtera désormais 40 euros, quand celle pour un enfant de 2 à 6 ans s’élèvera à 35 euros. Seules les consultations obligatoires avec certificat atteindront 60 euros comme tarif conventionnel.
Tarif de consultation : le point sur les autres spécialités qui vont augmenter
D'autres spécialistes verront également leurs tarifs de convention augmenter dans des proportions variables. C’est le cas notamment pour :
le dermatologue dont la consultation de dépistage du mélanome passera de 47,50 € à 60 € ;
l’endocrinologue dont la consultation spécifique passera de 53,50 € à 60 € ;
le gériatre dont le tarif de consultation passera de 31,50 € à 42 € ;
le psychiatre dont la consultation passera de 51,50 € à 57 € pour une consultation adulte et 75 € pour les moins de 25 ans.
Il est à noter que certaines revalorisations de tarif se feront en deux temps, avec une première augmentation fin 2024 et une seconde en juillet 2025.
Quel tarif pour les médecins Non Optam ?
Les médecins de secteur 2 non Optam (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée) pratiquent des dépassements d’honoraires libres. A ce titre, les assurés peuvent se retrouver avec de lourds restes à charge en consultant ces praticiens. Un reste à charge qui sera encore plus lourd à l’avenir puisque nombre d’entre eux ne bénéficieront d’aucune revalorisation de leur base de remboursement, contrairement à leurs homologues de secteur 1 et de secteur 2 Optam.
Quand s’appliqueront les nouveaux tarifs des consultations ?
Les nouveaux tarifs entreront en vigueur six mois après leur publication au Journal officiel, soit à la fin de l'année 2024. Dans certains cas, l’augmentation se fera en deux temps avec une première revalorisation des bases de remboursement en décembre 2024 puis une seconde en juillet 2025. Enfin certaines consultations spécifiques, comme la consultation longue pour les personnes de plus de 80 ans, seront introduites en 2026.
Comment seront remboursées ces consultations par les mutuelles ?
Les niveaux de prise en charge par l'Assurance maladie et les complémentaires santé resteront les mêmes. Pour une consultation avec un médecin traitant déclaré, la Sécurité sociale remboursera 70% du tarif de base, tandis que la complémentaire santé couvrira les 30% restants, voire plus si elle inclut les dépassements d’honoraires. Sans médecin traitant, le remboursement par l'Assurance maladie chute à 30%, sauf exceptions.
Ces ajustements tarifaires visent à mieux rémunérer les médecins et à rendre certaines spécialités plus attractives, tout en garantissant un accès plus équitable aux soins pour les patients. Mais pour qu’ils soient indolores pour les assurés, il est plus que jamais crucial de disposer d’une bonne couverture soins courants et plus particulièrement de garanties Optam et non Optam élevées afin de limiter voire de supprimer totalement les restes à charge liés aux dépassements d’honoraires.
